Esaïe 47

Jeudi 30 novembre 2006 // Le texte du livre d’Esaïe

Esaïe chapitre 47

  1. Descends, et assieds-toi dans la poussière, Vierge, fille de Babylone ! Assieds-toi à terre, sans trône, Fille des Chaldéens ! On ne t’appellera plus délicate et voluptueuse.
  2. Prends les meules, et mouds de la farine ; Ote ton voile, relève les pans de ta robe, Découvre tes jambes, traverse les fleuves !
  3. Ta nudité sera découverte, Et ta honte sera vue. J’exercerai ma vengeance, Je n’épargnerai personne. -
  4. Notre rédempteur, c’est celui qui s’appelle l’Éternel des armées, C’est le Saint d’Israël. -
  5. Assieds-toi en silence, et va dans les ténèbres, Fille des Chaldéens ! On ne t’appellera plus la souveraine des royaumes.
  6. J’étais irrité contre mon peuple, J’avais profané mon héritage, Et je les avais livrés entre tes mains : Tu n’as pas eu pour eux de la compassion, Tu as durement appesanti ton joug sur le vieillard.
  7. Tu disais : A toujours je serai souveraine ! Tu n’as point mis dans ton esprit, Tu n’as point songé que cela prendrait fin.
  8. Écoute maintenant ceci, voluptueuse, Qui t’assieds avec assurance, Et qui dis en ton cœur : Moi, et rien que moi ! Je ne serai jamais veuve, Et je ne serai jamais privée d’enfants !
  9. Ces deux choses t’arriveront subitement, au même jour, La privation d’enfants et le veuvage ; Elles fondront en plein sur toi, Malgré la multitude de tes sortilèges, Malgré le grand nombre de tes enchantements.
  10. Tu avais confiance dans ta méchanceté, Tu disais : Personne ne me voit ! Ta sagesse et ta science t’ont séduite. Et tu disais en ton cœur : Moi, et rien que moi !
  11. Le malheur viendra sur toi, Sans que tu en voies l’aurore ; La calamité tombera sur toi, Sans que tu puisses la conjurer ; Et la ruine fondra sur toi tout à coup, A l’improviste.
  12. Reste donc au milieu de tes enchantements Et de la multitude de tes sortilèges, Auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse ; Peut-être pourras-tu en tirer profit, Peut-être deviendras-tu redoutable.
  13. Tu t’es fatiguée à force de consulter : Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, Ceux qui connaissent le ciel, Qui observent les astres, Qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, Ce qui doit t’arriver !
  14. Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, Ils ne sauveront pas leur vie des flammes : Ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, Ni un feu auprès duquel on s’assied.
  15. Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter. Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse Se disperseront chacun de son côté : Il n’y aura personne qui vienne à ton secours.

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