Job 34
Vendredi 1er décembre 2006 //
Job
Job chapitre 34
- Élihu reprit et dit :
- Sages, écoutez mes discours ! Vous qui êtes intelligents, prêtez-moi l’oreille !
- Car l’oreille discerne les paroles, Comme le palais savoure les aliments.
- Choisissons ce qui est juste, Voyons entre nous ce qui est bon.
- Job dit : Je suis innocent, Et Dieu me refuse justice ;
- J’ai raison, et je passe pour menteur ; Ma plaie est douloureuse, et je suis sans péché.
- Y a-t-il un homme semblable à Job, Buvant la raillerie comme l’eau,
- Marchant en société de ceux qui font le mal, Cheminant de pair avec les impies ?
- Car il a dit : Il est inutile à l’homme De mettre son plaisir en Dieu.
- Écoutez-moi donc, hommes de sens ! Loin de Dieu l’injustice, Loin du Tout Puissant l’iniquité !
- Il rend à l’homme selon ses œuvres, Il rétribue chacun selon ses voies.
- Non certes, Dieu ne commet pas l’iniquité ; Le Tout Puissant ne viole pas la justice.
- Qui l’a chargé de gouverner la terre ? Qui a confié l’univers à ses soins ?
- S’il ne pensait qu’à lui-même, S’il retirait à lui son esprit et son souffle,
- Toute chair périrait soudain, Et l’homme rentrerait dans la poussière.
- Si tu as de l’intelligence, écoute ceci, Prête l’oreille au son de mes paroles !
- Un ennemi de la justice régnerait-il ? Et condamneras-tu le juste, le puissant,
- Qui proclame la méchanceté des rois Et l’iniquité des princes,
- Qui n’a point égard à l’apparence des grands Et ne distingue pas le riche du pauvre, Parce que tous sont l’ouvrage de ses mains ?
- En un instant, ils perdent la vie ; Au milieu de la nuit, un peuple chancelle et périt ; Le puissant disparaît, sans la main d’aucun homme.
- Car Dieu voit la conduite de tous, Il a les regards sur les pas de chacun.
- Il n’y a ni ténèbres ni ombre de la mort, Où puissent se cacher ceux qui commettent l’iniquité.
- Dieu n’a pas besoin d’observer longtemps, Pour qu’un homme entre en jugement avec lui ;
- Il brise les grands sans information, Et il met d’autres à leur place ;
- Car il connaît leurs œuvres. Ils les renverse de nuit, et ils sont écrasés ;
- Il les frappe comme des impies, A la face de tous les regards.
- En se détournant de lui, En abandonnant toutes ses voies,
- Ils ont fait monter à Dieu le cri du pauvre, Ils l’ont rendu attentif aux cris des malheureux.
- S’il donne le repos, qui répandra le trouble ? S’il cache sa face, qui pourra le voir ? Il traite à l’égal soit une nation, soit un homme,
- Afin que l’impie ne domine plus, Et qu’il ne soit plus un piège pour le peuple.
- Car a-t-il jamais dit à Dieu : J’ai été châtié, je ne pécherai plus ;
- Montre-moi ce que je ne vois pas ; Si j’ai commis des injustices, je n’en commettrai plus ?
- Est-ce d’après toi que Dieu rendra la justice ? C’est toi qui rejettes, qui choisis, mais non pas moi ; Ce que tu sais, dis-le donc !
- Les hommes de sens seront de mon avis, Le sage qui m’écoute pensera comme moi.
- Job parle sans intelligence, Et ses discours manquent de raison.
- Qu’il continue donc à être éprouvé, Puisqu’il répond comme font les méchants !
- Car il ajoute à ses fautes de nouveaux péchés ; Il bat des mains au milieu de nous, Il multiplie ses paroles contre Dieu.