Job 39
Vendredi 1er décembre 2006 //
Job
Job chapitre 39
- Chasses-tu la proie pour la lionne, Et apaises-tu la faim des lionceaux,
- Quand ils sont couchés dans leur tanière, Quand ils sont en embuscade dans leur repaire ?
- Qui prépare au corbeau sa pâture, Quand ses petits crient vers Dieu, Quand ils sont errants et affamés ?
- Sais-tu quand les chèvres sauvages font leurs petits ? Observes-tu les biches quand elles mettent bas ?
- Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent, Et connais-tu l’époque où elles enfantent ?
- Elles se courbent, laissent échapper leur progéniture, Et sont délivrées de leurs douleurs.
- Leurs petits prennent de la vigueur et grandissent en plein air, Ils s’éloignent et ne reviennent plus auprès d’elles.
- Qui met en liberté l’âne sauvage, Et l’affranchit de tout lien ?
- J’ai fait du désert son habitation, De la terre salée sa demeure.
- Il se rit du tumulte des villes, Il n’entend pas les cris d’un maître.
- Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, Il est à la recherche de tout ce qui est vert.
- Le buffle veut-il être à ton service ? Passe-t-il la nuit vers ta crèche ?
- L’attaches-tu par une corde pour qu’il trace un sillon ? Va-t-il après toi briser les mottes des vallées ?
- Te reposes-tu sur lui, parce que sa force est grande ? Lui abandonnes-tu le soin de tes travaux ?
- Te fies-tu à lui pour la rentrée de ta récolte ? Est-ce lui qui doit l’amasser dans ton aire ?
- L’aile de l’autruche se déploie joyeuse ; On dirait l’aile, le plumage de la cigogne.
- Mais l’autruche abandonne ses œufs à la terre, Et les fait chauffer sur la poussière ;
- Elle oublie que le pied peut les écraser, Qu’une bête des champs peut les fouler.
- Elle est dure envers ses petits comme s’ils n’étaient point à elle ; Elle ne s’inquiète pas de l’inutilité de son enfantement.
- Car Dieu lui a refusé la sagesse, Il ne lui a pas donné l’intelligence en partage.
- Quand elle se lève et prend sa course, Elle se rit du cheval et de son cavalier.
- Est-ce toi qui donnes la vigueur au cheval, Et qui revêts son cou d’une crinière flottante ?
- Le fais-tu bondir comme la sauterelle ? Son fier hennissement répand la terreur.
- Il creuse le sol et se réjouit de sa force, Il s’élance au-devant des armes ;
- Il se rit de la crainte, il n’a pas peur, Il ne recule pas en face de l’épée.
- Sur lui retentit le carquois, Brillent la lance et le javelot.
- Bouillonnant d’ardeur, il dévore la terre, Il ne peut se contenir au bruit de la trompette.
- Quand la trompette sonne, il dit : En avant ! Et de loin il flaire la bataille, La voix tonnante des chefs et les cris de guerre.
- Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son vol, Et qu’il étend ses ailes vers le midi ?
- Est-ce par ton ordre que l’aigle s’élève, Et qu’il place son nid sur les hauteurs ?
- C’est dans les rochers qu’il habite, qu’il a sa demeure, Sur la cime des rochers, sur le sommet des monts.
- De là il épie sa proie, Il plonge au loin les regards.
- Ses petits boivent le sang ; Et là où sont des cadavres, l’aigle se trouve.
- L’Éternel, s’adressant à Job, dit :
- Celui qui dispute contre le Tout Puissant est-il convaincu ? Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire ?
- Job répondit à l’Éternel et dit :
- Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche.
- J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; Deux fois, je n’ajouterai rien.