Job 27
Vendredi 1er décembre 2006 //
Job
Job chapitre 27
- Job prit de nouveau la parole sous forme sentencieuse et dit :
- Dieu qui me refuse justice est vivant ! Le Tout Puissant qui remplit mon âme d’amertume est vivant !
- Aussi longtemps que j’aurai ma respiration, Et que le souffle de Dieu sera dans mes narines,
- Mes lèvres ne prononceront rien d’injuste, Ma langue ne dira rien de faux.
- Loin de moi la pensée de vous donner raison ! Jusqu’à mon dernier soupir je défendrai mon innocence ;
- Je tiens à me justifier, et je ne faiblirai pas ; Mon cœur ne me fait de reproche sur aucun de mes jours.
- Que mon ennemi soit comme le méchant, Et mon adversaire comme l’impie !
- Quelle espérance reste-t-il à l’impie, Quand Dieu coupe le fil de sa vie, Quand il lui retire son âme ?
- Est-ce que Dieu écoute ses cris, Quand l’angoisse vient l’assaillir ?
- Fait-il du Tout Puissant ses délices ? Adresse-t-il en tout temps ses prières à Dieu ?
- Je vous enseignerai les voies de Dieu, Je ne vous cacherai pas les desseins du Tout Puissant.
- Mais vous les connaissez, et vous êtes d’accord ; Pourquoi donc vous laisser aller à de vaines pensées ?
- Voici la part que Dieu réserve au méchant, L’héritage que le Tout Puissant destine à l’impie.
- S’il a des fils en grand nombre, c’est pour le glaive, Et ses rejetons manquent de pain ;
- Ceux qui échappent sont enterrés par la peste, Et leurs veuves ne les pleurent pas.
- S’il amasse l’argent comme la poussière, S’il entasse les vêtements comme la boue,
- C’est lui qui entasse, mais c’est le juste qui se revêt, C’est l’homme intègre qui a l’argent en partage.
- Sa maison est comme celle que bâtit la teigne, Comme la cabane que fait un gardien.
- Il se couche riche, et il meurt dépouillé ; Il ouvre les yeux, et tout a disparu.
- Les terreurs le surprennent comme des eaux ; Un tourbillon l’enlève au milieu de la nuit.
- Le vent d’orient l’emporte, et il s’en va ; Il l’arrache violemment de sa demeure.
- Dieu lance sans pitié des traits contre lui, Et le méchant voudrait fuir pour les éviter.
- On bat des mains à sa chute, Et on le siffle à son départ.