Comprendre la grâce infinie

Le rôle de la Loi est de rendre évidente la grâce de Dieu

Samedi 4 mars 2006 // Etudes de la Bible

« Tout le ciel s’intéresse à la Croix de Christ, tout l’enfer la craint terriblement,
tandis que les hommes sont les seuls êtres qui plus ou moins ignorent son sens. »

Oswald Chambers

«  La grâce n’a jamais eu plus de sens pour moi et n’est jamais devenue plus belle que lorsque je l’ai vue à la lumière de la Loi sainte de Dieu. La Loi illumine l’entendement d’un pécheur et révèle que la grâce de Dieu est étonnante.  »
K. Cameron

« La nature a tout faux ! »

Cyclones, tornades, inondations, sécheresse, tremblements de terre tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année. Une multitude de personnes souffrent de maladies paralysantes, de souffrances interminables et de douleurs indescriptibles.

Beaucoup d’incroyants accusent la Nature de nous causer tout ce chagrin. Ils ne soupçonnent pas que la Nature a un associé principal : Dieu le Père !

Pourtant, si Dieu est réellement responsable de toute cette peine, cela présente un dilemme intéressant. Si Dieu est un Père plein d’amour, comme on nous le dit, il semble que nous ayons trois choix :

  1. Dieu a eu tout faux quand il a créé toutes choses (Il est créatif mais incompétent...) ;
  2. Dieu est un tyran qui s’amuse en voyant les enfants mourir de la leucémie ;
  3. Quelque chose entre l’homme et Dieu est complètement faussé.

Voilà nos choix... Ceux qui prennent le temps de considérer les preuves pencheront vers le troisième choix. Quelque chose entre l’homme et Dieu est complètement faussé. La Bible nous dit ce que c’est.

En guerre

La Bible nous informe du fait que l’humanité s’est faite l’ennemie de Dieu par ses pensées et par ses mauvaises œuvres (Épitre aux Colossiens chapitre 1, verset 21.) Ce n’est pas trop difficile à voir. L’homme ne cesse de commettre des actes violents tels que des meurtres, viols, mensonges, vols et ainsi de suite. Les actualités quotidiennes le confirment.

L’homme utilise le nom de Dieu pour jurer, mais la Nature ou le hasard sont mis en avant pour tenter d’expliquer la création de Dieu. Par contre, qu’il y ait un désastre horrible et alors l’homme le met sur le compte de Dieu.

Les Américains font parfois du mot "WAR" [1] l’acronyme de "We Are Right" [2]. En effet, toute nation qui va à la guerre le fait parce qu’elle est convaincue d’être dans son droit. Cependant, un coup d’œil rapide à la Loi de Dieu nous montre qui a raison et qui a tort. C’est nous, les hommes qui sommes les coupables, et non Dieu. Si nous voulons encore Sa bénédiction sur notre pays et dans nos vies, nous devons faire la paix avec Lui. C’est possible, mais uniquement par la foi en Jésus-Christ.

Une bonne nouvelle

La bonne nouvelle est que, à la Croix du Calvaire, Dieu a mis sa grâce à disposition de l’humanité. Les mots ne permettent pas d’exprimer les merveilles de Sa grâce illustrée de façon si explicite dans cette croix sanglante.

La grâce peut être définie comme « une faveur imméritée faite à celui qui n’est absolument pas méritant. »

La question qui devrait être sur le cœur de chaque chrétien est celle-ci : comment pouvons-nous mieux faire voir la grâce merveilleuse de Dieu au monde perdu ? Nous disons aux pécheurs que Dieu les a tant aimés qu’Il a donné Son Fils unique pour mourir à leur place, et pourtant cette vérité semble avoir moins de pertinence que la météo d’aujourd’hui. Pour eux, la météo est au moins applicable à ce moment précis.

La solution à ce dilemme se trouve dans l’épitre aux Romains chapitre 5, verset 20. Ce verset nous apprend pourquoi Dieu nous a donné Sa Loi : «  Or, la loi est intervenue pour que l’offense abonde, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé . »

La loi, mais aussi la grâce !

Quelle bonne nouvelle ! Quand le péché abonde, la grâce surabonde, et selon les Ecritures, ce qui fait abonder le péché est la Loi.

Nous voyons l’œuvre et l’utilité de la Loi de Dieu illustrée dans la loi civile. Par exemple, quand la loi ne semble pas présente sur une autoroute, les automobilistes dépassent souvent la limite de vitesse. Apparemment chaque chauffard se dit que la loi a oublié d’aller en patrouille sur sa section de l’autoroute. Il dépasse la limite de seulement 20 kilomètres à l’heure. De toute façon, il y en a bien d’autres qui le font !

Regardez ce qui se passe quand la loi se met dans la voie de gauche, avec le gyrophare allumé. Le cœur du chauffard se met à battre irrégulièrement. Il n’est plus rassuré par le fait que d’autres conducteurs dépassent la vitesse. Il sait qu’il est personnellement aussi coupable que d’autres conducteurs. Mais il est normal qu’il soit celui à qui la loi demande de se ranger. Le fait qu’il y en a d’autres qui font la même chose n’a aucun rapport. Soudain, ses quelques 20 kilomètres/heure au-delà de la limite ne semblent plus si dérisoires ; au contraire, ils semblent abonder.

L’autoroute du péché

Considérez l’« autoroute du péché. » Le monde entier se laisse aller avec le flot ambiant :
- Qui n’a pas eu une « aventure » (ou n’en a pas rêvé...) à un moment ou un autre ?
- Qui dans la société d’aujourd’hui ne raconte pas parfois un « pieux » mensonge ?
- Qui ne prend pas quelque chose qui appartient à quelqu’un d’autre, même si c’est juste un petit délit de rien du tout ?

Les pécheurs savent qu’ils font le mal, mais leur sécurité se trouve dans le fait que beaucoup d’autres sont aussi coupables qu’eux, sinon plus. Il semble que Dieu ait tout oublié du péché et des Dix Commandements ; le pécheur dit en son cœur : « Dieu oublie ! Il cache sa face, il ne regarde jamais ! » (Psaumes 10, verset 11)

Maintenant regardez La Loi entrer dans cette scène avec des lumières rouges clignotantes. Le cœur du pécheur se met à battre plus fort. Il porte la main à la bouche. Il examine le compteur de vitesse de sa conscience. Soudain lui apparaît la mesure de sa culpabilité sous un autre angle - à la lumière de la Loi. Son sentiment de sécurité dans le fait qu’il y a des multitudes qui font la même chose devient dérisoire, car chaque homme rendra compte pour lui-même à Dieu. Le péché ne devient pas que personnel, il semble « abonder » :
- La simple convoitise devient "adultère dans le cœur" (Matthieu chapitre 5, versets 27 et 28) ;
- Le pieux mensonge devient "faux témoignage" (Exode chapitre 20, verset 16) ;
- Le cheminement personnel devient "rébellion" (Épitre aux Éphésiens, chapitre 2, verset 2) ;
- La haine devient "meurtre" (1re Épitre de Jean, chapitre 3, verset 15) ;
- Ce qui était considéré comme un "emprunt" de quelque chose qui n’allait "pas manquer à son ancien propriétaire" devient du vol.

Tout cela est normal ! « La loi est intervenue pour que l’offense abonde ». Si la Loi n’entre pas en scène, le péché n’est ni personnel, ni évident : « Car sans loi le péché est mort [3] » (Épitre aux Romains, chapitre 7, verset 8)

Ce fut le « commandement » qui a montré à Paul le péché sous son vrai jour - c’est-à-dire le fait qu’il est « condamnable au plus haut point » (Romains chapitre 7, verset 13). Paul a parlé de sa propre expérience parce qu’il avait été sous l’enseignement de Gamaliel, le grand « docteur de la loi ». Il a donc bien étudié le péché sous toutes les coutures.

Selon les Écritures, la vraie fonction de la loi est que "par elle vient la connaissance du péché". Il ne s’agit pas d’une simple perception, mais d’une relation avec le péché qui conduit à la repentance. » (Romains 3.20).

Charles Spurgeon a dit que « la Loi sert un objectif on ne peut plus nécessaire. » Combien sont vraies ses paroles à l’égard des pécheurs : « Ils n’accepteront jamais la grâce jusqu’à ce qu’ils tremblent devant une Loi juste et sainte. »

Ceux qui voient le rôle de la Loi seront les Fils du Tonnerre avant d’être Fils de la Consolation. Ils savent que les chaussures de l’orgueil humain doivent être enlevées avant que des pécheurs puissent s’approcher du buisson ardent de l’évangile.

Conclusion

Il est important de nous rendre compte que nous ne pouvons apporter une réponse aux larmes des pécheurs en leur disant seulement que Dieu les aime. Le message est plus émouvant à la fois pour le chrétien et pour le pécheur. Certes, il est plus facile de parler de l’amour que du péché. Il y a bien des années, avant de comprendre la fonction de la Loi de Dieu, j’ai parlé à une prostituée de l’amour de Dieu et je me suis réjoui qu’immédiatement elle s’est mise à pleurer. Sans que je le sache, ses larmes n’étaient pas celles de la tristesse pour le péché, mais simplement une réponse émotionnelle au besoin de l’amour d’un père. Dans mon ignorance, dans la joie je l’ai amenée à prier la prière du pécheur. Mais, j’étais déçu plus tard quand elle s’est éloignée, et son cœur tendre est devenu très insensible aux choses de Dieu.

Paradoxalement, la Loi fait abonder la grâce, de la même façon que les ténèbres font briller la lumière. C’est John Newton, le compositeur du cantique « Amazing Grace » (Grâce Infinie), qui a dit qu’une mauvaise compréhension de l’harmonie entre la Loi et la grâce produirait l’« erreur dans tous les sens ». Je ne sais pas si quelqu’un d’entre nous peut prétendre avoir une meilleure compréhension de la grâce que celui qui a écrit un tel cantique.

Pour aider les pécheurs à comprendre que la grâce est vraiment étonnante, utilisez la Loi Morale de Dieu. Comme John Wesley l’a conseillé à un jeune évangéliste : pour évangéliser efficacement, prêchez 90% de Loi et 10% de grâce.

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