Esaïe 14
Mercredi 29 novembre 2006 //
Le texte du livre d’Esaïe
Esaïe chapitre 14
- Car l’Éternel aura pitié de Jacob, Il choisira encore Israël, Et il les rétablira dans leur pays ; Les étrangers se joindront à eux, Et ils s’uniront à la maison de Jacob.
- Les peuples les prendront, et les ramèneront à leur demeure, Et la maison d’Israël les possédera dans le pays de l’Éternel, Comme serviteurs et comme servantes ; Ils retiendront captifs ceux qui les avaient faits captifs, Et ils domineront sur leurs oppresseurs.
- Et quand l’Éternel t’aura donné du repos, Après tes fatigues et tes agitations, Et après la dure servitude qui te fut imposée,
- Alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone, Et tu diras : Eh quoi ! le tyran n’est plus ! L’oppression a cessé !
- L’Éternel a brisé le bâton des méchants, La verge des dominateurs.
- Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, Par des coups sans relâche, Celui qui dans sa colère subjuguait les nations, Est poursuivi sans ménagement.
- Toute la terre jouit du repos et de la paix ; On éclate en chants d’allégresse,
- Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent de ta chute : Depuis que tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre.
- Le séjour des morts s’émeut jusque dans ses profondeurs, Pour t’accueillir à ton arrivée ; Il réveille devant toi les ombres, tous les grands de la terre, Il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations.
- Tous prennent la parole pour te dire : Toi aussi, tu es sans force comme nous, Tu es devenu semblable à nous !
- Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts, Avec le son de tes luths ; Sous toi est une couche de vers, Et les vers sont ta couverture.
- Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations !
- Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, A l’extrémité du septentrion ;
- Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut.
- Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse.
- Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, Ils te considèrent attentivement : Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, Qui ébranlait les royaumes,
- Qui réduisait le monde en désert, Qui ravageait les villes, Et ne relâchait point ses prisonniers ?
- Tous les rois des nations, oui, tous, Reposent avec honneur, chacun dans son tombeau.
- Mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre, Comme un rameau qu’on dédaigne, Comme une dépouille de gens tués à coups d’épée, Et précipités sur les pierres d’une fosse, Comme un cadavre foulé aux pieds.
- Tu n’es pas réuni à eux dans le sépulcre, Car tu as détruit ton pays, tu as fait périr ton peuple : On ne parlera plus jamais de la race des méchants.
- Préparez le massacre des fils, A cause de l’iniquité de leurs pères ! Qu’ils ne se relèvent pas pour conquérir la terre, Et remplir le monde d’ennemis ! -
- Je me lèverai contre eux, Dit l’Éternel des armées ; J’anéantirai le nom et la trace de Babylone, Ses descendants et sa postérité, dit l’Éternel.
- J’en ferai le gîte du hérisson et un marécage, Et je la balaierai avec le balai de la destruction, Dit l’Éternel des armées.
- L’Éternel des armées l’a juré, en disant : Oui, ce que j’ai décidé arrivera, Ce que j’ai résolu s’accomplira.
- Je briserai l’Assyrien dans mon pays, Je le foulerai aux pieds sur mes montagnes ; Et son joug leur sera ôté, Et son fardeau sera ôté de leurs épaules.
- Voilà la résolution prise contre toute la terre, Voilà la main étendue sur toutes les nations.
- L’Éternel des armées a pris cette résolution : qui s’y opposera ? Sa main est étendue : qui la détournera ?
- L’année de la mort du roi Achaz, cet oracle fut prononcé :
- Ne te réjouis pas, pays des Philistins, De ce que la verge qui te frappait est brisée ! Car de la racine du serpent sortira un basilic, Et son fruit sera un dragon volant.
- Alors les plus pauvres pourront paître, Et les malheureux reposer en sécurité ; Mais je ferai mourir ta racine par la faim, Et ce qui restera de toi sera tué.
- Porte, gémis ! ville, lamente-toi ! Tremble, pays tout entier des Philistins ! Car du nord vient une fumée, Et les rangs de l’ennemi sont serrés. -
- Et que répondra-t-on aux envoyés du peuple ? -Que l’Éternel a fondé Sion, Et que les malheureux de son peuple y trouvent un refuge.