Esaïe 1
Mardi 28 novembre 2006 //
Le texte du livre d’Esaïe
Esaïe chapitre 1
- Prophétie d’Ésaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem, au temps d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, d’Ézéchias, rois de Juda.
- Cieux, écoutez ! terre, prête l’oreille ! Car l’Éternel parle. J’ai nourri et élevé des enfants, Mais ils se sont révoltés contre moi.
- Le bœuf connaît son possesseur, Et l’âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien, Mon peuple n’a point d’intelligence.
- Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquités, A la race des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils se sont retirés en arrière...
- Quels châtiments nouveaux vous infliger, Quand vous multipliez vos révoltes ? La tête entière est malade, Et tout le cœur est souffrant.
- De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : Ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, Qui n’ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies par l’huile.
- Votre pays est dévasté, Vos villes sont consumées par le feu, Des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux, Ils ravagent et détruisent, comme des barbares.
- Et la fille de Sion est restée Comme une cabane dans une vigne, Comme une hutte dans un champ de concombres, Comme une ville épargnée.
- Si l’Éternel des armées Ne nous eût conservé un faible reste, Nous serions comme Sodome, Nous ressemblerions à Gomorrhe.
- Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ! Prête l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe !
- Qu’ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs.
- Quand vous venez vous présenter devant moi, Qui vous demande de souiller mes parvis ?
- Cessez d’apporter de vaines offrandes : J’ai en horreur l’encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; Je ne puis voir le crime s’associer aux solennités.
- Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; Elles me sont à charge ; Je suis las de les supporter.
- Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : Vos mains sont pleines de sang.
- Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; Cessez de faire le mal.
- Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l’opprimé ; Faites droit à l’orphelin, Défendez la veuve.
- Venez et plaidons ! dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; S’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.
- Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, Vous mangerez les meilleures productions du pays ;
- Mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, Vous serez dévorés par le glaive, Car la bouche de l’Éternel a parlé.
- Quoi donc ! la cité fidèle est devenue une prostituée ! Elle était remplie d’équité, la justice y habitait, Et maintenant il y a des assassins !
- Ton argent s’est changé en scories, Ton vin a été coupé d’eau.
- Tes chefs sont rebelles et complices des voleurs, Tous aiment les présents et courent après les récompenses ; Ils ne font pas droit à l’orphelin, Et la cause de la veuve ne vient pas jusqu’à eux.
- C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel des armées, Le Fort d’Israël : Ah ! je tirerai satisfaction de mes adversaires, Et je me vengerai de mes ennemis.
- Je porterai ma main sur toi, Je fondrai tes scories, comme avec de la potasse, Et j’enlèverai toutes tes parcelles de plomb.
- Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, Et tes conseillers tels qu’ils étaient au commencement. Après cela, on t’appellera ville de la justice, Cité fidèle.
- Sion sera sauvée par la droiture, Et ceux qui s’y convertiront seront sauvés par la justice.
- Mais la ruine atteindra tous les rebelles et les pécheurs, Et ceux qui abandonnent l’Éternel périront.
- On aura honte à cause des térébinthes auxquels vous prenez plaisir, Et vous rougirez à cause des jardins dont vous faites vos délices ;
- Car vous serez comme un térébinthe au feuillage flétri, Comme un jardin qui n’a pas d’eau.
- L’homme fort sera comme de l’étoupe, Et son œuvre comme une étincelle ; Ils brûleront l’un et l’autre ensemble, Et il n’y aura personne pour éteindre.