Faites bon accueil

Mercredi 6 mai 2009, par Yves GOUAST // Messages bibliques

L’épitre aux Romains est divisée en deux grandes parties. La première va du chapitre 1 au chapitre 12. Elle expose des points de doctrine fondamentaux. On y trouve notamment ce que l’on appelle « la voie romaine » qui est une suite de versets utilisée pour faire découvrir le plan du salut de Dieu :
1. « Il n’y a point de juste, pas même un seul. » (Romains chapitre 3 verset 10)
2. « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains chapitre 3 verset 23)
3. « Car le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains chapitre 6 verset 23a)
4. « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains chapitre 5 verset 8)
5. « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Romains chapitre 10 verset 13)

A partir du chapitre 12, l’apôtre Paul entre dans des considérations plus pratiques. Il va dans les 5 derniers chapitres exhorter les chrétiens de Rome à vivre selon Dieu, en paix avec les autres hommes autant que possible. Il ne s’agit pas de questions fondamentales sur le plan doctrinal, mais de principes importants en vue de guider les chrétiens pour qu’ils ne se disputent pas vainement.

Romains chapitre 14 verset 1 à chapitre 15 verset 13

Faites bon accueil à celui qui est faible dans la foi, sans discuter des opinions. Tel croit pouvoir manger de tout ; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu lui a fait bon accueil. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de le soutenir. Tel juge un jour supérieur à un autre ; tel autre les juge tous égaux. Que chacun soit pleinement convaincu dans sa propre pensée. Celui qui se préoccupe des jours s’en préoccupe pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas ; il rend aussi grâces à Dieu. En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur, Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car Christ est mort et il est revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte [à Dieu] pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; usez plutôt de votre jugement pour ne pas mettre devant votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute. Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus, que rien n’est impur en soi ; mais si quelqu’un estime qu’une chose est impure, alors elle est impure pour lui. Si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. Ce qui est bien pour vous ne doit pas être un sujet de calomnie. Car le royaume de Dieu, c’est non pas le manger ni le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. En vérité tout est pur ; mais il est mal pour l’homme, quand il mange, de devenir une pierre d’achoppement. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s’abstenir de ce qui pour ton frère est une cause d’achoppement, [de chute ou de faiblesse] . Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu’il approuve ! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu’il mange est condamné, parce que [sa conduite ne résulte] pas de la foi. Or tout ce qui ne résulte pas de la foi est péché.
Faites bon accueil à celui qui est faible dans la foi, sans discuter des opinions. Tel croit pouvoir manger de tout ; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu lui a fait bon accueil. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de le soutenir. Tel juge un jour supérieur à un autre ; tel autre les juge tous égaux. Que chacun soit pleinement convaincu dans sa propre pensée. Celui qui se préoccupe des jours s’en préoccupe pour le Seigneur. Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas ; il rend aussi grâces à Dieu. En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur, Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car Christ est mort et il est revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte [à Dieu] pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; usez plutôt de votre jugement pour ne pas mettre devant votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute.

Ne pas porter de jugement

Le livre des Actes montre bien à quel point les premiers chrétiens avaient du mal à se défaire des anciennes habitudes et prescriptions. Dans les chapitres 14 et 15, Paul qualifie ces chrétiens de « faibles dans la foi. » Même de nos jours on peut trouver des personnes qui ne voudront pas manger de ceci ou de cela. Quelqu’un m’a déjà affirmé ne pas vouloir manger de boudin, par exemple. D’autres auront telle ou telle habitude qui nous semble étonnante. Le texte nous dit bien que nous ne devons pas porter de critique envers eux. Le verset 6 me dit que celui qui a telle ou telle préoccupation le fait pour le Seigneur et ce n’est pas à moi d’en douter ! Le Seigneur est son maître, comme le mien, et je n’ai pas à porter de jugement.

D’une manière générale, si je suis enclin à juger, c’est que je connais bien mal mon propre cœur. En réalité, je devrais être effaré par la noirceur de mon cœur et la mansuétude de Dieu qui me pardonne et me pardonne à nouveau chaque fois que je pèche. Quand je considère la grâce de Dieu envers moi, alors tout esprit de supériorité devrait disparaître.

Bien évidemment, tout ceci concerne des questions qui sont, pourrait-on dire, moralement neutres. Il n’est à aucun moment question de passer sur un péché. En réalité, il se dégage trois principes de ce texte :

  1. Un chrétien dit « faible » devrait être accueilli, mais pas pour l’emmener dans des discussions sans fin. On peut vivre ensemble dans la même communauté sans être des clones les uns des autres.
  2. Le second principe est une tolérance mutuelle. Le chrétien « mûr » ne doit pas juger ou mépriser son frère, comme s’il avait péché. Dieu lui-même l’a accueilli, qui sommes-nous alors ?
  3. Le troisième principe est de reconnaître en chacun des chrétiens un serviteur du Seigneur. Puisque j’ai affaire à un serviteur du Seigneur, je dois le laisser rendre compte à son maître, que je ne suis pas ! J’ai presque envie de dire que le Seigneur est assez grand pour s’occuper de telles affaires tout seul.

Beaucoup de clefs de compréhension nous sont données dans le texte : - Le verset 7 nous dit que nous ne vivons pas pour nous-mêmes mais pour le Seigneur.
- Le verset 8 nous dit que notre vie est dans ses mains. Tous nos actes devraient être faits en prenant en considération le fait que le Seigneur est là, juste à côté de nous.
- Le verset 9 nous rappelle le prix que notre rachat a coûté au Seigneur : Il a payé de sa vie.

En réalité, chacun de nous, le frère dit « fort » comme le frère dit « faible est appelé à passer au tribunal de Dieu. C’est la seule évaluation de Dieu qui sera prise en compte.

La clef, l’argument décisif est le verset 15 : mon frère est celui pour lequel Christ est mort.

En portant un jugement, je cours le risque de passer à côté de ce que signifie réellement la vie chrétienne. Le verset 17 me dit bien ce qu’est et ce que n’est pas la vie chrétienne :

Romains 14 : 17
- Vie chrétienne ≠manger, boire
- Vie chrétienne = La justice, la paix et la joie.

Des recommandations positives

Quand on apprend à devenir professeur, on nous répète bien souvent qu’il ne faut jamais désespérer d’un enfant. Il faut voir en lui le meilleur. Ce n’est pas toujours facile. Mais quand un ancien élève, qui fut en grande difficulté, vous recontacte pour vous dire qu’il fait quelque chose qui lui plaît dans la vie et pour vous remercier d’avoir été là au moment où c’était difficile, cela fait du bien. Cela devrait être la même chose avec mes frères.
- Le verset 18 : agréable à Dieu ET approuvé des hommes.
- Le verset 19 : Recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle.

  1. L’édification est le contraire d’une attitude destructive.
  2. Il faut porter par la prière les infirmités de nos frères, sachant bien que nous avons besoin de leurs prières pour nous aider dans nos infirmités.
  3. Soyons bien conscients que nous ne devons pas chercher ce qui nous est agréable et profitable, mais ce qui est profitable à notre prochain. Jésus est notre modèle. On est frappé quand on considère qu’il n’a jamais rien fait pour lui-même.
  4. Nous devons nous attacher à avoir un même sentiment pour ne pas troubler la communion, sachant que nous avons été reçus par le Seigneur.
Conclusion

On peut souligner pour finir les noms donnés au Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ (v. 6)

Il est le Dieu de patience et de consolation (verset 5) et également le Dieu de l’espérance (verset 13). Et quand on a l’espérance, bien si précieux dans ce monde sans espoir, ne cherchons pas des occasions de chuter ou de faire chuter.

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