- Prière d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il répand sa plainte devant l’Éternel.
- Éternel, écoute ma prière, Et que mon cri parvienne jusqu’à toi !
- Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse ! Incline vers moi ton oreille quand je crie ! Hâte-toi de m’exaucer !
- Car mes jours s’évanouissent en fumée, Et mes os sont enflammés comme un tison.
- Mon cœur est frappé et se dessèche comme l’herbe ; J’oublie même de manger mon pain.
- Mes gémissements sont tels Que mes os s’attachent à ma chair.
- Je ressemble au pélican du désert, Je suis comme le chat-huant des ruines ;
- Je n’ai plus de sommeil, et je suis Comme l’oiseau solitaire sur un toit.
- Chaque jour mes ennemis m’outragent, Et c’est par moi que jurent mes adversaires en fureur.
- Je mange la poussière au lieu de pain, Et je mêle des larmes à ma boisson,
- A cause de ta colère et de ta fureur ; Car tu m’as soulevé et jeté au loin.
- Mes jours sont comme l’ombre à son déclin, Et je me dessèche comme l’herbe.
- Mais toi, Éternel ! tu règnes à perpétuité, Et ta mémoire dure de génération en génération.
- Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion ; Car le temps d’avoir pitié d’elle, Le temps fixé est à son terme ;
- Car tes serviteurs en aiment les pierres, Ils en chérissent la poussière.
- Alors les nations craindront le nom de l’Éternel, Et tous les rois de la terre ta gloire.
- Oui, l’Éternel rebâtira Sion, Il se montrera dans sa gloire.
- Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière.
- Que cela soit écrit pour la génération future, Et que le peuple qui sera créé célèbre l’Éternel !
- Car il regarde du lieu élevé de sa sainteté ; Du haut des cieux l’Éternel regarde sur la terre,
- Pour écouter les gémissements des captifs, Pour délivrer ceux qui vont périr,
- Afin qu’ils publient dans Sion le nom de l’Éternel, Et ses louanges dans Jérusalem,
- Quand tous les peuples s’assembleront, Et tous les royaumes, pour servir l’Éternel.
- Il a brisé ma force dans la route, Il a abrégé mes jours.
- Je dis : Mon Dieu, ne m’enlève pas au milieu de mes jours, Toi, dont les années durent éternellement !
- Tu as anciennement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains.
- Ils périront, mais tu subsisteras ; Ils s’useront tous comme un vêtement ; Tu les changeras comme un habit, et ils seront changés.
- Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.
- Les fils de tes serviteurs habiteront leur pays, Et leur postérité s’affermira devant toi.
Psaume 102
Mardi 14 novembre 2006 // Le texte des Psaumes