Esaïe 44
Mercredi 29 novembre 2006 //
Le texte du livre d’Esaïe
Esaïe chapitre 44
- Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur ! O Israël, que j’ai choisi !
- Ainsi parle l’Éternel, qui t’a fait, Et qui t’a formé dès ta naissance, Celui qui est ton soutien : Ne crains rien, mon serviteur Jacob, Mon Israël, que j’ai choisi.
- Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.
- Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau.
- Celui-ci dira : Je suis à l’Éternel ; Celui-là se réclamera du nom de Jacob ; Cet autre écrira de sa main : à l’Éternel ! Et prononcera avec amour le nom d’Israël.
- Ainsi parle l’Éternel, roi d’Israël et son rédempteur, L’Éternel des armées : Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors moi il n’y a point de Dieu.
- Qui a, comme moi, fait des prédictions (Qu’il le déclare et me le prouve !), Depuis que j’ai fondé le peuple ancien ? Qu’ils annoncent l’avenir et ce qui doit arriver !
- N’ayez pas peur, et ne tremblez pas ; Ne te l’ai-je pas dès longtemps annoncé et déclaré ? Vous êtes mes témoins : Y a-t-il un autre Dieu que moi ? Il n’y a pas d’autre rocher, je n’en connais point.
- Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que vanité, Et leurs plus belles œuvres ne servent à rien ; Elles le témoignent elles-mêmes : Elles n’ont ni la vue, ni l’intelligence, Afin qu’ils soient dans la confusion.
- Qui est-ce qui fabrique un dieu, ou fond une idole, Pour n’en retirer aucune utilité ?
- Voici, tous ceux qui y travaillent seront confondus, Et les ouvriers ne sont que des hommes ; Qu’ils se réunissent tous, qu’ils se présentent, Et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte.
- Le forgeron fait une hache, Il travaille avec le charbon, Et il la façonne à coups de marteau ; Il la forge d’un bras vigoureux ; Mais a-t-il faim, le voilà sans force ; Ne boit-il pas d’eau, le voilà épuisé.
- Le charpentier étend le cordeau, Fait un tracé au crayon, Façonne le bois avec un couteau, Et marque ses dimensions avec le compas ; Et il produit une figure d’homme, Une belle forme humaine, Pour qu’elle habite dans une maison.
- Il se coupe des cèdres, Il prend des rouvres et des chênes, Et fait un choix parmi les arbres de la forêt ; Il plante des pins, Et la pluie les fait croître.
- Ces arbres servent à l’homme pour brûler, Il en prend et il se chauffe. Il y met aussi le feu pour cuire du pain ; Et il en fait également un dieu, qu’il adore, Il en fait une idole, devant laquelle il se prosterne.
- Il brûle au feu la moitié de son bois, Avec cette moitié il cuit de la viande, Il apprête un rôti, et se rassasie ; Il se chauffe aussi, et dit : Ha ! Ha ! Je me chauffe, je vois la flamme !
- Et avec le reste il fait un dieu, son idole, Il se prosterne devant elle, il l’adore, il l’invoque, Et s’écrie : Sauve-moi ! Car tu es mon dieu !
- Ils n’ont ni intelligence, ni entendement, Car on leur a fermé les yeux pour qu’ils ne voient point, Et le cœur pour qu’ils ne comprennent point.
- Il ne rentre pas en lui-même, Et il n’a ni l’intelligence, ni le bon sens de dire : J’en ai brûlé une moitié au feu, J’ai cuit du pain sur les charbons, J’ai rôti de la viande et je l’ai mangée ; Et avec le reste je ferais une abomination ! Je me prosternerais devant un morceau de bois !
- Il se repaît de cendres, Son cœur abusé l’égare, Et il ne sauvera point son âme, et ne dira point : N’est-ce pas du mensonge que j’ai dans ma main ?
- Souviens-toi de ces choses, ô Jacob ! O Israël ! car tu es mon serviteur ; Je t’ai formé, tu es mon serviteur ; Israël, je ne t’oublierai pas.
- J’efface tes transgressions comme un nuage, Et tes péchés comme une nuée ; Reviens à moi, Car je t’ai racheté.
- Cieux, réjouissez-vous ! car l’Éternel a agi ; Profondeurs de la terre, retentissez d’allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Vous aussi, forêts, avec tous vos arbres ! Car l’Éternel a racheté Jacob, Il a manifesté sa gloire en Israël.
- Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, Celui qui t’a formé dès ta naissance : Moi, l’Éternel, j’ai fait toutes choses, Seul j’ai déployé les cieux, Seul j’ai étendu la terre.
- J’anéantis les signes des prophètes de mensonge, Et je proclame insensés les devins ; Je fais reculer les sages, Et je tourne leur science en folie.
- Je confirme la parole de mon serviteur, Et j’accomplis ce que prédisent mes envoyés ; Je dis de Jérusalem : Elle sera habitée, Et des villes de Juda : Elles seront rebâties ; Et je relèverai leurs ruines.
- Je dis à l’abîme : Dessèche-toi, Je tarirai tes fleuves.
- Je dis de Cyrus : Il est mon berger, Et il accomplira toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé !