Quel sera mon privilège ?

Quelle chose étrange le Seigneur va-t-il me demander ?

Vendredi 2 novembre 2007, par Yves GOUAST // Messages bibliques

Je connais une famille dans laquelle les tâches ménagères étaient appelés des « privilèges ». Ainsi, les enfants de cette famille avaient le privilège de sortir la poubelle, faire la vaisselle, etc.

Dieu nous demande aussi de faire des choses pour Lui tout au long de notre vie. Quel privilège !

Mis à part pour Dieu

Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise, différent ou même un peu étrange comparé au reste des personnes qui vous entourent ? J’espère que c’est le cas, car si vous vous êtes toujours senti très bien et en phase à 100% avec le monde qui vous entoure, alors peut-être y a-t-il quelque chose à passer en revue dans votre vie. Une vie chrétienne va forcément dénoter, se démarquer, voire « clasher » avec le système de valeurs du monde. Si nous modelons notre vie sur la Parole de Dieu et l’exemple de Jésus-Christ tel que cela nous est révélé dans les Ecritures, alors nous serons forcément différents !

Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Éternel.
Esaïe chapitre 55 verset 8

Dieu pense et agit différemment de la façon dont nous pensons et agissons. Mais s’il est notre modèle, nous nous trouverons logiquement en train de suivre ses traces et refléter ses pensées. Le peuple de Dieu s’est toujours démarqué. Il en est de même de tous les chrétiens.

Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance,
vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ;
Exode chapitre 19 verset 5

Ce verset fait référence au peuple d’Israël, et par extension à nous. Il convient d’obéir, et pas seulement écouter. La promesse est que nous appartenons au Seigneur, nous sommes comme son trésor...

Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu ;
et l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi,
pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt
entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.
Deutéronome chapitre 14 verset 2

Il est question du peuple d’Israël comme étant un peuple élu, choisi pour être un peuple particulier. Pierre affirme en effet que les Israélites sont les héritiers de la vraie foi. Ils sont (ou devraient être) particuliers...

Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal,
une nation sainte, un peuple acquis...
1 Pierre chapitre 2 verset 9

En ce qui nous concerne, nous aujourd’hui, membres de l’Eglise, corps du Christ, Paul affirme que nous avons une relation similaire avec le Seigneur Jésus-Christ...

...qui s’est donné lui-même pour nous,
afin de nous racheter de toute iniquité,
et de se faire un peuple qui lui appartienne,
purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres.
Tite chapitre 2 verset 14

La question qui se pose alors est « pourquoi ? » Une réponse se trouve dans la suite de 1 Pierre chapitre 2 verset 9.

...afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés
des ténèbres à son admirable lumière
1 Pierre chapitre 2 verset 9

Cela signifie-t-il que le chrétien devrait apparaître « bizarre » afin d’attirer l’attention des gens qui se trouvent autour de lui, au travail, à l’école, dans sa ville, sa famille ? Non, bien sûr. Le simple fait de se conformer à la Parole de Dieu est bien suffisant à nous rendre « différent » sans aller chercher à en rajouter.

En fait, la Bible nous invite à « éprouver les esprits [1] » qui voudraient nous emmener de ci de là ; à ne pas se retrouver la proie d’idées « nouvelles » ou bien « différentes » juste parce que l’on doit paraître « différent en tant que chrétien. » Ce que nous disons et faisons doit toujours se conformer (être conforme) à la Parole de Dieu. Il est heureux que dire ceci exclue aussi toute forme de standardisation.

Non, tous les chrétiens ne sont pas appelés à faire des choses « standards » pour Dieu, car nous ne sommes pas dans une usine à travailler à la chaine pour faire sortir des modèles de chrétiens comme sortent des modèles de voitures. Et heureusement ! Sinon, on trouverait encore quelqu’un pour sortir différents modèles plus ou moins haut de gamme !

En réalité, être bibliquement étrange, particulier ou élu, ou acquis comme nous avons vu plus haut, devrait signifier pour nous que nous appartenons à une espèce particulière, distincte, quelqu’un qui sort de l’ordinaire. Unique ? Distinct ? Extra-ordinaire ? Cela ne signifie pas être étrange comme quand on pense à « bizarre », mais différent comme quand on pense « extraordinaire », mieux.

Il est question d’avoir un style de vie différent. Rappelons-nous également qu’être « différent », distinct, unique et choisi ne doit pas nous monter à la tête. Il importe de ne pas se mettre sur un piédestal avant de se séparer de ce vil monde et de ne pas fréquenter ceux qui ne sont pas de notre monde.

Nous sommes appelés à part, certes, mais dans un but précis. Séparés de ce qui est commun pour être préparé à faire des choses qui ne sont pas communes. Distincts afin d’être facilement identifiable par ceux qui ont besoin d’aide et d’encouragement. Unique comme un instrument dans les mains de Dieu en vue de l’amélioration de la race humaine.

Certaines choses semblent étranges car on n’y est pas habitué, ou bien difficiles parce qu’on ne veut pas vraiment les faire. Quelle est la chose difficile et étrange que Dieu vous demande de faire ? S’agit-il de travailler plus, de changer complètement d’orientation, de quitter la maison, de changer d’école ? Peut-être serez-vous appelé à renoncer à quelque chose qui vous est très cher, un projet qui vous tenait à cœur, une séparation d’avec des amis, un éloignement, que sais-je encore ? Tout cela parce que Dieu demandera cela. Dieu nous demande souvent à un moment de notre vie de faire un tri dans l’ordre des priorités que nous avons. C’est à ce moment-là qu’il faut s’appuyer sur le Seigneur pour nous aider à passer ce cap de façon courageuse. Il s’agit d’un enjeu spirituel.

Celui qui agit d’une main lâche s’appauvrit,
Mais la main des diligents enrichit.
Proverbes 10 verset 4

Sans courage, nous nous appauvrissons spirituellement. Mais si nous sommes diligents (rapides) à faire ce que Dieu nous demande, nous sommes non seulement enrichis, mais une source d’enrichissement pour les autres. Que Dieu nous donne ce courage, nous pouvons le lui demander.

Il est inutile de remettre à plus tard ce que l’on peut faire, car nous ne savons ce que nous serons demain. S’il est vrai qu’aujourd’hui est le jour du salut pour ceux qui sont perdus, il est tout aussi vrai qu’aujourd’hui est le jour de l’engagement et du courage, de l’investissement dans l’éternité.

Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ;
car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas.
Ecclésiaste chapitre 9 verset 10

Quelques exemples tirés de la Bible

Il est certain que cela peut nous rendre étrange aux yeux de nos semblables, mais la Bible est pleine de nombreux personnages étranges desquels nous pouvons apprendre, des gens ordinaires qui ont été mis au défi d’accomplir des choses extraordinaires. Regardons-en quelques-uns :

Adam et Eve

L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder.
L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin...
Genèse chapitre 2 versets 15 et 16

Dieu a créé l’homme et l’a placé là, au travail, à prendre soin du jardin d’Eden. Tous ses besoins étaient comblés, il n’y avait qu’une restriction :

...mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal,
car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Genèse chapitre 2 verset 17

Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils n’étaient pas prêts à faire la distinction entre les deux ; ils n’avaient pas besoin de savoir plus car ils n’étaient pas prêts pour cela. Quoi qu’il en soit, ils ont fait ce qu’il ne fallait pas et ont perdu le jardin d’Eden, relégués à devoir vivre à la sueur de leur front et à faire bien moins que ce qu’ils étaient appelés à faire au départ. Avez-vous déjà imaginé ce que nous serions en train de vivre si nos arrière-grands-parents n’avaient pas cédé ?

Naaman

2 Rois 5 vv. 1-15

  1. Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d’une grande considération ; car c’était par lui que l’Éternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux.
  2. Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d’Israël, qui était au service de la femme de Naaman.
  3. Et elle dit à sa maîtresse : Oh ! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre !
  4. Naaman alla dire à son maître : La jeune fille du pays d’Israël a parlé de telle et telle manière.
  5. Et le roi de Syrie dit : Va, rends-toi à Samarie, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Il partit, prenant avec lui dix talents d’argent, six mille sicles d’or, et dix vêtements de rechange.
  6. Il porta au roi d’Israël la lettre, où il était dit : Maintenant, quand cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t’envoie Naaman, mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.
  7. Après avoir lu la lettre, le roi d’Israël déchira ses vêtements, et dit : Suis-je un dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, qu’il s’adresse à moi afin que je guérisse un homme de sa lèpre ? Sachez donc et comprenez qu’il cherche une occasion de dispute avec moi.
  8. Lorsqu’Élisée, homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Laisse-le venir à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël.
  9. Naaman vint avec ses chevaux et son char, et il s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée.
  10. Élisée lui fit dire par un messager : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair deviendra saine, et tu seras pur.
  11. Naaman fut irrité, et il s’en alla, en disant : Voici, je me disais : Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l’Éternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux.
  12. Les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y laver et devenir pur ? Et il s’en retournait et partait avec fureur.
  13. Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler, et ils dirent : Mon père, si le prophète t’eût demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu’il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur !
  14. Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut pur.
  15. Naaman retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit : Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.

Il est question d’un homme, Naaman, puissant dans son pays, malade de la lèpre. Une petite servante issue du peuple de Dieu lui parle de l’Eternel et du prophète Elisée. Naaman tente le tout pour le tout, il va voir le grand prophète Elisée, comptant peut-être sur lui pour accomplir toutes sortes de rites plus ou moins mystiques pour le guérir. Elisée ne se dérange même pas, il lui fait dire de se baigner sept fois dans le Jourdain. Naaman se met en colère, il a, après tout, des rivières chez lui en Syrie, il ne voit pas pourquoi il devrait faire quelque chose d’aussi simple. Ses serviteurs le raisonnent, si on lui avait demandé quelque chose de compliqué, il l’aurait fait sans rechigner, alors pourquoi ne pas tenter ce simple bain à sept reprises ? On connaît la suite, Naaman est guéri.

Parfois ce qui nous est demandé est d’exprimer notre foi en étant fidèle et obéissant, pour aucune autre raison que parce que Dieu l’a demandé. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas ce qui va se passer ensuite, mais on sait que Dieu nous demande de prendre telle ou telle direction. Il faut obéir.

Esaïe

Esaïe, parlant juste avant la destruction et la déportation d’Israël, a donné à ses deux enfants des noms tout à faits inhabituels, décrivant les événements à venir.

Alors l’Éternel dit à Ésaïe : Va à la rencontre d’Achaz, toi et Schear Jaschub, ton fils, vers l’extrémité de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon.
Esaïe chapitre 7 verset 3

Schear Jaschub = « un reste reviendra. »

L’Éternel me dit : Prends une grande table, et écris dessus, d’une manière intelligible : Qu’on se hâte de piller, qu’on se précipite sur le butin.
Je pris avec moi des témoins dignes de foi, le sacrificateur Urie, et Zacharie, fils de Bérékia.
Je m’étais approché de la prophétesse ; elle conçut, et elle enfanta un fils. L’Éternel me dit : Donne-lui pour nom Maher Schalal Chasch Baz.
Car, avant que l’enfant sache dire : Mon père ! ma mère ! on emportera devant le roi d’Assyrie les richesses de Damas et le butin de Samarie.
Esaïe chapitre 8 versets 1 à 4

Maher Schalal Chasch Baz = « vite au pillage, en hâte au butin »

Dieu a également demandé à Esaïe d’aller et venir complètement nu pendant trois ans, pour dépeindre de manière graphique le sort d’Israël à dépendre d’une alliance avec l’Egypte.

L’année où Tharthan, envoyé par Sargon, roi d’Assyrie,
vint assiéger Asdod et s’en empara,
en ce temps-là l’Éternel adressa la parole à Ésaïe, fils d’Amots, et lui dit : Va, détache le sac de tes reins et ôte tes souliers de tes pieds. Il fit ainsi, marcha nu et déchaussé.
Et l’Éternel dit : De même que mon serviteur Ésaïe marche nu et déchaussé, ce qui sera dans trois ans un signe et un présage pour l’Égypte et pour l’Éthiopie,
de même le roi d’Assyrie emmènera de l’Égypte et de l’Éthiopie captifs et exilés les jeunes hommes et les vieillards, nus et déchaussés, et le dos découvert, à la honte de l’Égypte.
Alors on sera dans l’effroi et dans la confusion, à cause de l’Éthiopie en qui l’on avait mis sa confiance, et de l’Égypte dont on se glorifiait.
Et les habitants de cette côte diront en ce jour : Voilà ce qu’est devenu l’objet de notre attente, sur lequel nous avions compté pour être secourus, pour être délivrés du roi d’Assyrie ! Comment échapperons-nous ?
Esaïe chapitre 20 versets 1 à 6

Pourquoi Esaïe a-t-il vécu tout cela ?

Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés,
Nous sommes des signes et des présages en Israël,
De la part de l’Éternel des armées,
Qui habite sur la montagne de Sion.
Esaïe chapitre 8 verset 18

Le peuple n’était pas du tout à l’écoute. Dieu avait besoin d’attirer leur attention. Cela a dû être le cas !

Des disciples

Jacques et Jean, fils de Zébédée, ainsi que Simon et André, étaient respectivement frères, engagés dans l’activité commerciale de la pêche. C’était leur moyen de subsistance. Pourtant, ils ont été appelés par Dieu à abandonner leurs affaires, tous leurs investissements, leurs amis et même leur famille ; tout ce qui faisait d’eux les personnes qu’ils étaient. Tout cela pour devenir des « pêcheurs d’hommes » selon Matthieu chapitre 4 :

Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs.
Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent.
De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets.
Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent.
Matthieu chapitre 4 versets 18 à 22

Quelle qu’ait été leur vie précédente, ils ont accepté de tout quitter, de laisser Dieu contrôler tous les aspects de leur vie, lui faisant confiance, ignorant de ce qui allait leur arriver. Pierre a peut-être dû laisser sa femme, au moins quelque temps, pour s’engager à la suite de Jésus.

Conclusion

Cela peut sembler beaucoup, mais nous sommes assurés que...

... quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle.
Matthieu chapitre 19 verset 29

Il ne faut pas prendre ce verset comme une excuse pour délaisser sa famille et rejeter ses responsabilités en fonçant dans une « expérience nouvelle. » Il s’agit bien plutôt d’un encouragement à placer notre vie entière à la disposition de Dieu.

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